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L'auteur, le blog


Un blog, c'est fait pour parler de tout et de rien. Alors il y aura du rien (beaucoup), de tout (parfois), du n'importe quoi (un peu trop souvent), et surtout... des mots.


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4 avril 2006 2 04 /04 /avril /2006 23:17

(JPG) de Fabián Bielinsky
2005, Argentine
Avec Ricardo Darin, Dolores Fonzi, Alejandro Awada
Sortie le 29 mars, durée 2h12


El aura est peut-être la meilleure surprise de ce début d’année. De Fabián Bielinsky, réalisateur de l’excellent les Neufs Reines, on pouvait s’attendre à un thriller haletant rempli de fausses pistes, un brillant scénario bavard parsemé de chausse-trappes - genre dont la référence reste Usual Suspects. Dans El aura, le scénario reste brillant, et tout aussi accrocheur : mais les Neufs Reines était réalisé « dans les règles de l’art », alors que El aura brise les cadres habituels du film noir, l’expose, pour paradoxalement en retrouver toute la force.

Ici, le mutisme prime, et d’abord celui du héros, sans nom. Un héros, ou plutôt un anti-héros : taxidermiste, taciturne, solitaire. Et épileptique. Autre particularité : il passe son temps à imaginer des cambriolages dans sa tête. Ils sont parfaits, au demeurant : observateur et possédant une mémoire immédiate phénoménale, il ferait un braqueur idéal. Mais il ne passe jamais à l’acte, plus par peur que par honnêteté.


(JPG)
Ricardo Darin, grandiose © Metropolitan Filmexport

Le tournant de sa vie va être une invitation à la chasse, lancée par un collègue, qu’il refuse dans un premier temps avant de découvrir que sa femme l’a quitté. Il se résout alors à quitter Buenos Aires et à rejoindre la forêt au sud de la ville, qui constituera l’essentiel du décor : El aura est un huis clos dans les bois. Ils ne trouvent pas de place à l’hôtel car, leur explique-t-on, la fermeture prochaine du casino voisin a attiré les foules. L’argent qui s’y trouve va être convoyé dans un transporteur de fonds blindé. L’occasion de mettre ses rêves en pratique... Mais la réalité est plus complexe que les fantasmes.

L’épilepsie joue un double rôle : d’abord comme élément de suspens, le héros ne sachant jamais combien de temps il va rester conscient avant la prochaine crise et le moment de flottement, « atroce et sublime », qui la précède. Mais surtout, cette condition place d’emblée son regard désabusé en décalage par rapport à ceux des autres personnages, comme interrogeant leurs pulsions et leur violence. Des sentiments que Fabián Bielinsky fait ressortir à merveille, grâce à une mise en scène à la fois énergique et mélancolique. El aura unit fable initiatique et thriller bien noir en un mélange équilibré, rare, à ne pas rater...

(JPG) Je ne saurais trop vous conseillez le premier film de Fabián Bielinsky, les Neufs Reines, un film d’arnaque (comme il y en a beaucoup au cinéma) intelligent et aux multiples fausses pistes savamment orchestrées (comme il y en a moins au cinéma, malheureusement...), où vous retrouverez d’ailleurs Ricardo Darin, dans un rôle nettement plus bavard, mais où il est tout aussi bon.

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