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L'auteur, le blog


Un blog, c'est fait pour parler de tout et de rien. Alors il y aura du rien (beaucoup), de tout (parfois), du n'importe quoi (un peu trop souvent), et surtout... des mots.


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13 avril 2006 4 13 /04 /avril /2006 05:26
Les politiciens français ont une mauvaise habitude : rendre l’Union Européenne responsable de toute réforme impopulaire, avorté ou réussie. Ce qui a sans conteste joué dans le rejet de la Constitution, le 29 mai 2005. Mais pour une fois, Chirac n’a pas pu blâmer l’Europe pour le fiasco du CPE. La mesure s’inscrivait pourtant dans l’esprit, libéral, des mesures de Lisbonne. Logiquement, les syndicats de l’Union ont soutenu le mouvement de protestation, remettant Paris au centre de la scène européenne.

S’il est une chose que les Français ont tendance à oublier ces derniers temps, c’est l’Europe. C’est du moins l’impression que donne leur comportement depuis quelques années. Sans parler du rejet de la Constitution, le « patriotisme économique » en est un bon exemple. Le décret anti-OPA, adopté par le gouvernement Villepin, paru fin décembre au Journal officiel, impose des restrictions aux investissements étrangers dans onze secteurs jugés stratégiques. Mesure d’autant plus hypocrite que la France est une des plus grosse acheteuses d’entreprises étrangères, et qui fait d’ailleurs l’objet d’une procédure d’infraction lancée par Bruxelle. Le CPE, d’une autre façon, en témoigne aussi.

Même si aucun texte européen n’imposait le CPE tel qu’édicté par Villepin, il n’en reste pas moins qu’il est dans le direct prolongement des directives de l’Union. Particulièrement celles du Pacte européen pour la jeunesse, adopté par le Conseil il y a un an à la demande entre autre de la France, qui avait pour objectif notamment d’améliorer « l’insertion professionnelle et sociale des jeunes ». Autrement dit, de réduire le chômage des jeunes. Mais au-delà de cela, le CPE s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie de Lisbonne, adoptée en 2000 par l’Union pour relancer l’emploi et la croissance. Stratégie dont les orientations actuelles, en matière d’emploi, prévoient non seulement qu’ils doivent améliorer la capacité d’adaptation des travailleurs et des entreprises, mais aussi qu’ils doivent accroître la flexibilité des marchés du travail pour aider l’Europe à s’adapter aux restructurations et à l’évolution des marchés.

Du caractère économique des acquis sociaux
opinion
À quoi sert une entreprise, quelle est sa fonction première ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce n’est pas de fournir du travail. C’est de dégager un profit pour ses propriétaires. Pour ce faire, il faut être compétitif : c’est la règle du jeu. De plus, dans un système qui respecte la notion de privé, on ne peut pas forcer une entreprise à embaucher, et en toute logique on devrait pas pouvoir l’empêcher de licencier, surtout pour motifs économiques : après tout, c’est sa raison d’être. L’humanité étant ce qu’elle est, à savoir qu’il y aura toujours des profiteurs et des vertueux, et que dans ce domaine il est nettement plus rentable d’être parmi les premiers, laisser une totale liberté d’agir en matière de licenciement revient à ouvrir la porte à tous les abus. Des garde-fous se sont imposés : les acquis sociaux. Mais ceux-ci n’apparaissent que dans la mesure où l’économie du pays peut se le permettre, car ils ont un coût, loin d’être négligeable. Ils sont particulièrement importants et rigides en France, question de culture, pourrait-on dire, dans un société qui tente l’impossible conciliation entre liberté, égalité et fraternité... Là où le bât blesse, c’est quand certains de ces acquis ressemblent à s’y méprendre à des privilèges, comme la retraite à cinquante ans pour les cheminots roulants de la SNCF (cinquante-cinq ans pour les autres). Tous ces avantages datent d’une période de croissance. En période de crise - car la France est en crise - un tri ne serait-il pas nécessaire ?

Flexibilité : le mot est lâché. Le terme, assimilé à précarité par un nombre impressionnant de jeunes (qui déclarent en grande majorité vouloir devenir fonctionnaires), est celui qui a enflammé le débat, et qui a retenu l’attention des voisins européens de la France. Les manifestations sont apparues surtout comme un refus de souscrire aux règles du « libéralisme ». C’est autour de cet enjeu que la plupart des syndicats européens envoient des signes d’encouragement aux manifestants français, comme la Confédération Européenne des Syndicats, qui a participé à la manifestation du 4 avril. Par la grâce de fonctionnaires prêts à paralyser un pays, Paris apparaît comme l’endroit en Europe où l’on défend le mieux l’Europe sociale. Une légitimité inespérée qui peut donner l’occasion à la France de retrouver une place dans la démarche européenne...
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