18 mai 2006
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14:00
L’info date du mardi 16 mai. Armés et cagoulés, deux hommes ont fait irruption le 15 vers 22 heures dans une salle de réunion de la mairie de Saint-Denis, où ils ont menacé des élus pour tenter d'obtenir des billets pour la finale de la Ligue des champions.
C’est le genre d’actu qui circule dans les conversations, sur un ton rigolard : ça a plus l’air d’une mauvaise farce que d’un mini drame. Pascal Simonin, directeur général du Stade de France, évidemment choqué par cette « agression inadmissible », l’a qualifiée de « démarche complètement stupide ». Et pourtant.
Même les victimes de l’agression s’y sont laissées prendre. « D'abord, tout le monde croyait que c'était un peu un gag, la mairie étant fermée. Et puis, assez vite, tout le monde a compris que ce n'en était pas un », a raconté Francis Langlade, adjoint au maire de Saint-Denis, sur LCI.
Les agresseurs n’y sont en effet pas allé de main morte. Sous la menace de leurs armes, ils ont obligé les treize personnes présentes, dont plusieurs maires adjoints et conseillers municipaux, à se mettre à terre, allant jusqu'à placer des armes sur la tempe de certains de leurs otages en menaçant de tirer. Puis ils ont demandé où était le maire et où se trouvaient les places.
Constatant que le maire n’était pas là (en fait il se trouvait dans un bureau voisin) et que les tickets non plus, les deux inconnus finirent par s’enfuir en emportant un téléphone portable. La police a alors été prévenue.
Au final, tout cela n’a rien d’une farce, surtout quand on prend en considération que le maire de Saint-Denis, Didier Paillard, dispose généralement de quelques invitations pour le Stade de France ; que ces places se négocient à plusieurs milliers d'euros sur internet, et que les mairies ne sont pas les bâtiments publics les mieux protégés.
Alors, complètement stupide, la démarche ? L’argument de Pascal Simonin, dans une interview sur France-Info, était qu’un « billet est répertorié avec un code-barre, et à partir du moment où ce billet est répertorié comme volé, la personne ne peut pas entrer dans le stade ». Mais rien n’indique que les agresseurs voulaient des places pour eux…
Alors certes, il prévient du même coup tout ceux qui pourraient se laisser tenter par des places au noir, qui « s'exposent au risque d'avoir dépensé beaucoup d'argent et de ne pas pouvoir entrer dans le stade ». Mais il y a fort à parier que les deux agresseurs auraient trouvé sans peine des acquéreurs.
Au risque de me répéter : alors, complètement stupide, la démarche ? Illégale, violente, inadmissible si l’on se met à la place des autorités, pas de doute là-dessus (c’est même étonnant que quelqu’un n’aie pas profité du débat pour relancer le débat sur la violence à la télévision). Mais d’un point de vue de truand, c’est plutôt bien trouvé.
Sauf s’ils comptaient vraiment utiliser ces places pour y aller, bien sûr…
C’est le genre d’actu qui circule dans les conversations, sur un ton rigolard : ça a plus l’air d’une mauvaise farce que d’un mini drame. Pascal Simonin, directeur général du Stade de France, évidemment choqué par cette « agression inadmissible », l’a qualifiée de « démarche complètement stupide ». Et pourtant.
Même les victimes de l’agression s’y sont laissées prendre. « D'abord, tout le monde croyait que c'était un peu un gag, la mairie étant fermée. Et puis, assez vite, tout le monde a compris que ce n'en était pas un », a raconté Francis Langlade, adjoint au maire de Saint-Denis, sur LCI.
Les agresseurs n’y sont en effet pas allé de main morte. Sous la menace de leurs armes, ils ont obligé les treize personnes présentes, dont plusieurs maires adjoints et conseillers municipaux, à se mettre à terre, allant jusqu'à placer des armes sur la tempe de certains de leurs otages en menaçant de tirer. Puis ils ont demandé où était le maire et où se trouvaient les places.
Constatant que le maire n’était pas là (en fait il se trouvait dans un bureau voisin) et que les tickets non plus, les deux inconnus finirent par s’enfuir en emportant un téléphone portable. La police a alors été prévenue.
Au final, tout cela n’a rien d’une farce, surtout quand on prend en considération que le maire de Saint-Denis, Didier Paillard, dispose généralement de quelques invitations pour le Stade de France ; que ces places se négocient à plusieurs milliers d'euros sur internet, et que les mairies ne sont pas les bâtiments publics les mieux protégés.
Alors, complètement stupide, la démarche ? L’argument de Pascal Simonin, dans une interview sur France-Info, était qu’un « billet est répertorié avec un code-barre, et à partir du moment où ce billet est répertorié comme volé, la personne ne peut pas entrer dans le stade ». Mais rien n’indique que les agresseurs voulaient des places pour eux…
Alors certes, il prévient du même coup tout ceux qui pourraient se laisser tenter par des places au noir, qui « s'exposent au risque d'avoir dépensé beaucoup d'argent et de ne pas pouvoir entrer dans le stade ». Mais il y a fort à parier que les deux agresseurs auraient trouvé sans peine des acquéreurs.
Au risque de me répéter : alors, complètement stupide, la démarche ? Illégale, violente, inadmissible si l’on se met à la place des autorités, pas de doute là-dessus (c’est même étonnant que quelqu’un n’aie pas profité du débat pour relancer le débat sur la violence à la télévision). Mais d’un point de vue de truand, c’est plutôt bien trouvé.
Sauf s’ils comptaient vraiment utiliser ces places pour y aller, bien sûr…